Traiter les parasites internes chez le chat
Les parasites internes du chat (ou endoparasites) se composent principalement de vers ronds et de vers plats. Ces indésirables se développent majoritairement dans le système digestif du minou, provoquant chez lui des troubles gastro-intestinaux. Si vous suspectez votre chat adoré d’être infesté de vers : pas de panique, ce guide a été rédigé pour vous aider à gérer ce problème. Découvrez dès maintenant quels sont ces parasites internes, comment détecter leur présence et surtout comment les traiter pour la bonne santé de votre boule de poils et potentiellement la vôtre.
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Quels sont les parasites internes chez le chat ?
Si un chat est assez rarement infesté par des vers cardiopulmonaires ou des vers vésicaux, il est plus fréquemment sujet à l’infestation de vers digestifs. Ces parasites internes peuvent être répartis en 3 grandes familles : les vers ronds (nématodes), les vers plats (cestodes) et les parasites microscopiques (protozoaires).
Les vers ronds (nématodes)
Les ascaris et les ankylostomes sont les principaux vers ronds que l’on rencontre chez les chats.
Très fréquents chez nos petits félins, les ascarides (Toxacara cati, Toxascaris leonina) sont des vers ronds et longs qui mesurent entre 19 et 20 cm à l’âge adulte et qui ont un aspect blanchâtre. Vivant dans l’intestin grêle du minou, ils jouent parfois un rôle dans le développement de certaines maladies pulmonaires aiguës ou chroniques.
Beaucoup plus petits (1 cm de long environ), les ankylostomes (Ancylostoma tubaeforme) touchent surtout les chats vivant en collectivité. Ces vers ronds d’un blanc rougeâtre se nourrissent du sang du chat et peuvent engendrer des lésions importantes de sa paroi intestinale.
Les vers plats (cestodes)
Le ténia transmis par la puce (Dipylidium caninum) est le parasite intestinal le plus fréquent chez le chat. Ce vers plat peut mesurer jusqu’à 80 cm et sa présence est facilement détectable : les chats infestés tentent souvent de soulager leur anus irrité en se frottant le derrière contre le sol.
Les autres vers plats courants chez le chat sont les ténias échinocoques (Echinococcus multilocularis). Parasitant l’intestin grêle, ces vers plats segmentés sont notamment transmissibles à l’homme et peuvent être responsables de maladies graves comme l’échinococcose alvéolaire.
Les protozoaires
Les protozoaires (Giardia intestinalis, Isospora) sont des organismes unicellulaires microscopiques qui parasitent l’intestin grêle du chat. Connue sous le nom de giardiose, cette infestation parasitaire concerne surtout les jeunes animaux, en particulier ceux qui vivent en collectivité.
Comment savoir si un chat est infesté par des parasites internes ?
Les symptômes de parasitisme chez le chat sont divers et peuvent varier en fonction du type de vers et de la gravité de l'infestation.
L’indice le plus visible d’une infestation est la présence de vers dans les selles ou les vomissures du minou. Les anneaux de ténia sont, par exemple, facilement identifiables car ils ressemblent à des grains de riz.
D’autres signes doivent vous alerter comme des vomissements répétés, une diarrhée persistante, une perte d’appétit et de poids, une détérioration du pelage, un abdomen gonflé ou distendu ou un état de fatigue inhabituel.
Dans les cas graves, une infestation de parasites internes peut entraîner une anémie chez le chat ou provoquer de la toux lorsque les vers se retrouvent dans les poumons.
Au moindre symptôme suspect, n’hésitez pas à consulter votre vétérinaire. Celui-ci pourra établir un diagnostic précis et prescrire à votre minou le traitement adapté.
Comment soigner un chat souffrant de parasites internes ?
Si votre chat est infesté par des vers, le vétérinaire lui prescrira généralement un vermifuge afin d’éliminer les parasites.
En fonction de l’âge de votre boule de poils, de son poids, de son mode de vie, du type de vers et de ses préférences, ces antiparasitaires peuvent se présenter sous forme de comprimés, de pipettes à appliquer sur la peau du chat ou encore d’injections administrées par le vétérinaire.
Des mesures de prévention telles qu’un programme de déparasitage régulier peuvent ensuite être recommandées à la fin du traitement afin d’éviter de futures infestations de vers. Il est en effet capital de vermifuger son chat de manière régulière pour la santé de l’animal, mais aussi pour prévenir les risques de transmissions à l’homme de maladies parfois très graves (zoonoses).
Il est ainsi conseillé d’administrer un vermifuge à son chaton tous les mois jusqu’à l’âge de 6 mois et de vermifuger un chat adulte 2 à 4 fois par an en fonction de son mode de vie (s’il a accès ou non à l’extérieur).
Traitement préventif et curatif, le vermifuge est, en somme, un allié indispensable à la santé et au bien-être de votre matou bien-aimé !
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Par Ludivine Beaurin
Rédactrice Web
Spécialiste du comportement animal et des solutions d’assurance pour animaux de compagnie, Ludivine décrypte pour vous les clés d’une relation harmonieuse entre l’homme et son fidèle compagnon. À travers ses articles, elle explore des thématiques essentielles comme l’éducation, l’hygiène, les soins de premiers secours et le coût des soins vétérinaires. Son objectif ? Aider chaque propriétaire à anticiper les besoins de son animal et à faire les meilleurs choix pour sa santé et son bien-être, tout en maîtrisant son budget.